Avis du CSEC sur la rupture conventionnelle collective chez Renault Trucks
Ce qui a amené à cette rupture conventionnelle collective (RCC), ce sont de nouvelles priorités stratégiques du groupe Volvo.
La trésorerie du groupe Volvo est conséquente et largement suffisante pour palier à ces nouvelles stratégies, sans avoir besoin d’avoir recours à ce type de réorganisation.
A côté de ça, le groupe Volvo prend le risque de retirer des ressources dans Renault Trucks SA, alors qu’il y en aura besoin pour développer les futurs camions.
Le groupe Volvo a choisi de regrouper en Suède les principales activités des recherches et développements, puis de laisser uniquement des petits projets en France pour continuer à percevoir les aides de l’état Français pour la recherche et développement.
Avec ces décisions, la confiance et l’engagement des salariés a été mis à mal. C’est avec une incompréhension des salariés sur cette réorganisation mise en place pour motif économique, alors que la trésorerie du groupe est très bonne.
Nous pouvons remarquer que nous sommes dans des cycles de réorganisation tous les 5/6 ans. Il semblerait que ce soit devenu une habitude pour le groupe Volvo et qu’on risque d’en revoir d’autres arriver dans les 5 ans à venir.
En conclusion, pour Sud Solidaires, le groupe Volvo a pris la décision de faire encore une fois une réorganisation sous couvert de carence financière. Chez Renault Trucks, le nouvel outil offert aux patrons par le gouvernement qui est la rupture conventionnelle collective a été choisi pour faire le ménage en démantelant des postes stratégiques tout en centralisant les activités les plus importantes en Suède et en Inde.
Le groupe Volvo semble avoir une volonté de dépouiller les activités stratégiques de Renault Trucks SAS pour les ramener dans leurs murs. Le choix de mettre ces activités en Suède ne peut être que purement politique, le coût étant plus élevé qu’en France.
Cette réorganisation va avoir plusieurs impacts qui pourraient engendrer des risques psychosociaux, comme par exemple :
- Des charges de travail des postes supprimés qui seront reportées sur les salariés restants, ce qui amène un risque de surcharge de travail.
- Une grosse inquiétude est apparue chez les salariés restants qui se demandent s’ils seront les prochains dans une future réorganisation, ce qui amène à du stress.
- Les manager risquent d’avoir du mal à gérer les problèmes de RPS dans les équipes et en particulier ceux qui n’ont pas eu la formation RPS.
- Le manque de ressources RH pour accompagner la réorganisation.
- Diminution du nombre d’UEP à Bourg en Bresse avec des charges de travail (Qualité) en plus pour les « Team Leaders » pour supprimer des postes de Qualité.
Pour toutes ces raison Sud Solidaires a voté contre cette réorganisation et contre la rupture conventionnelle collective. Sud Solidaires l’a fait savoir à la direction en donnant son avis propre au syndicat Sud Solidaires avec sa déclaration et avec la déclaration commune des membres au CSEC.
Déclaration du syndicat Sud sur la restructuration
Motivation de l’avis des élus au CSEC de RT SAS sur le projet de restructuration 2020
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La direction avait d’emblee assure que cette nouvelle reduction des effectifs, apres deux plans de departs volontaires en 2014 et 2015, n entrainerait pas de licenciements secs. Elle y est de fait parvenue avec cet accord massif de rupture conventionnelle, qui stipule par ailleurs qu’il n’y aura Ces arguments n’ont en rien entame l’opposition de la CGT, de FO et de Sud, qui estiment en substance que Renault Trucks utilise la situation creee par l’epidemie de Covid-19 pour mettre en place un plan de reduction des couts bien anterieur a la crise sanitaire, uniquement destine a satisfaire les actionnaires. Ces trois syndicats denoncent egalement l’affaiblissement des etudes et recherches, la perte des savoirs faire, la suppression de centaines de postes parmi les consultants externes, et n’oublient pas de rappeler que les resultats du groupe Volvo, contrairement aux predictions de la direction, restent largement positifs en 2020 et ne sauraient justifier de nouvelles pertes d’emplois. Sans oublier le fait que la filiale de Volvo a beneficie, entre 2012 et 2018, de 90 millions d’euros d’argent public au titre du credit impot recherche (CIR) et du credit d’impot pour la competitivite et l’emploi (CICE).