Dispositions Coronavirus

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Infos du 31 mars 2020

La direction générale a souligné encore une fois que la situation de l’entreprise était très difficile avec un cash-flow insuffisant qui l’oblige à demander du cash au groupe Volvo.

Les deux propositions de la semaine dernière restent identiques, mais avec une évolution sur la deuxième proposition. En effet, il est proposé aux cadres de mettre 1,5 jour de congé pour arriver à 100% sur 4 semaines.

La direction générale a ajouter un point dans la négociation qui est très négatif pour les salariés. Il s’agit de poser 5 jours de congés payés sur une des semaines de chômage partiel. Le motif est d’aider l’état en les soulageant d’une semaine de chômage partiel.

Sud Solidaires a été catégorique sur cette demande de la direction en refusant que des congés payés soient pris aux salariés, car en confinement c’est loin d’être des vacances.

L’intéressement serait pour le moment prévu d’être payé en juin malgré la loi qui permet de le reporter jusqu’en fin d’année.

La journée de solidarité qui était prévu le 10 avril est reportée à une date ultérieure.

 


Infos du 26 mars 2020

Une réunion a eu lieu hier et aujourd’hui entre la direction générale et les organisations syndicales.

La PCPC et PVSO seront bien payées sur la prochaine paie. Les augmentations individuelles (AI) sont reportées au mois de juin, mais il y aura une rétroactivité d’assuré. Les AI ont été annulés dans certains pays et la direction générale ne s’interdit pas de revoir sa position selon les suites de la crise. Les AGS (augmentations générales de salaire) ont quant à elles, bien été pris en compte dès ce mois. Pour information, il n’y aura pas d’impact sur votre paie de mars, mais c’est à partir de celle d’avril qu’il y aurait le premier impact.

La réunion d’aujourd’hui concernait plus particulièrement sur la rémunération des salariés en chômage partiel. La direction générale a fait deux propositions :

1ère proposition :

La direction propose de laisser les cadres à 100% et de prendre en charge les heures au-delà de 35h, ce qui ferait pour un salarié à 2500 € BRUT, soit 1914 € NET une perte de 287 € NET sur 4 semaines au lieu de 407 € NET avec la législation qui prend en fin de compte en charge uniquement jusqu’à 35h.

2ème proposition :

La direction propose de prendre 8% sur les 100% des cadres par solidarité envers les Ouvriers et ATAM. Cela permettrait à un ouvrier avec un salaire de 2500 € BRUT, soit 1914 € NET d’avoir une perte sur 4 semaines à hauteur de 153 € NET au lieu des 407 € NET avec la législation qui indemnise uniquement jusqu’à 35h. Avec ce dispositif, un cadre qui gagne un salaire de 4900 BRUT, aura une perte de 281 € pour 4 semaines chômées.

Dans tous les cas, la direction générale ne veut pas entendre parler de la demande d’indemnisation à 100% que SUD Solidaires a demandé, les salariés étant à la maison.

D’autres réunions auront lieu sur ces propositions dès la semaine prochaine. Vos élus Sud vous informeront à l’issu des réunions.

La direction a fait savoir qu’il y aura très certainement un impact après la crise au vu des annulations de commandes et ne sait pas comment va se passer la reprise dans les usines. Elle ne s’attend pas à une reprise brutale de l’activité.

L’état d’urgence sanitaire est jusqu’au 25 mai 2020, mais l’entreprise pourrait nous demander de revenir avant cette date selon le déclin de la pandémie et les mesures de protection pouvant être mis en œuvre pour protéger la santé des salariés. Il y a aussi la possibilité de nos fournisseurs qui doivent assurer l’alimentation des pièces dans nos usines.

 


Infos du 20 mars 2020

Bruno Blin, PDG Renault Trucks, a envoyé un e-mail à tous les salariés ce matin en indiquant que l’entreprise allait avoir recours à un arrêt massif de ses activités et durablement. Cela veut dire que ce n’est pas que la fabrication, mais aussi le tertiaire (GTO, GTT, GTP, Group IT) et que cela ne durera pas qu’une semaine ou deux, mais très certainement au-delà. Il indique aussi qu’à ce jour la rémunération en chômage partiel sera à 84% du NET étant le minimum légal. Le Président de la République avait laisser entendre que les Français ne perdraient pas un centime, mais ce n’est pas le cas au vu de ce qu’on entend dans les interventions télévisées des divers ministres.

Pour un salarié ouvrier qui touche un salaire NET de 1600 €uros, il perdra 256 €uros sur un mois de chômage partiel.

Mode de calcul de la perte sur votre salaire NET:  Votre salaire net x 0,16 = Perte

En ce qui concerne les cadres, leur convention collective et accords de branche de la métallurgie leur garantit un salaire à 100%.

Vos élus Sud Solidaires ont fait une demande pour que les salariés soient rémunérés à 100% comme les cadres. Cette différence de considération est inacceptable et en particulier dans des moments exceptionnels comme celui que nous devons faire face actuellement.

Les représentants du personnel sont considérés comme travaillant lors du chômage partiel et ne sont pas censés avoir de perte sur leur salaire, sauf si en font la demande. Les élus SUD Solidaires ont demandés à la direction que tous ses élus soient rémunérés comme tous les salariés ouvriers.

 

Voici la copie de son message:

Destinataires : Tous les salariés de Renault Trucks SAS

20 mars 2020 – Ralentissement significatif de l’activité chez Renault Trucks SAS lié à la crise COVID-19 

Chers collègues,

Il y a 2 jours, nous annoncions la fermeture exceptionnelle de nos quatre usines de production en France, afin de protéger la santé et la sécurité de nos employés et de participer à l’effort national visant à contenir au maximum l’épidémie de COVID-19.

En premier lieu, nous nous attachons à sécuriser les livraisons de camions déjà fabriqués auprès de nos clients & distributeurs ainsi qu’à garantir le business après-vente, avec une attention toute particulière portée à la collecte du cash et la réduction de nos stocks.

Néanmoins, nous sommes conscients que cette crise sanitaire va affecter très fortement et durablement l’ensemble de nos activités.
Nous avons donc la responsabilité de sécuriser la pérennité de notre entreprise et sa capacité à redémarrer le moment venu.

Afin de faire face aux difficultés liées à cette crise, le groupe Volvo est contraint de procéder à un arrêt massif de ses activités et de les redimensionner aux seules activités qui peuvent être poursuivies, et ce, dès le 23 mars et jusqu’à nouvel ordre.

Pour Renault Trucks SAS, et comme cela a déjà été mis en place dans nos sites de production, nous allons devoir recourir à l’usage de l’activité partielle auprès des employés du tertiaire, afin d’adapter l’effectif de l’entreprise aux baisses d’activités significatives engendrées par cette situation exceptionnelle.

Le dimensionnement de l’activité partielle est en cours d’évaluation au sein de chacune des directions, afin d’adapter au mieux nos ressources pendant cette période de mise en veille.
Chaque employé concerné par le dispositif d’activité partielle sera informé par son manager, dans les plus brefs délais, pour une mise en application à partir du lundi 23 mars.

Pendant cette période d’activité partielle, les rémunérations des personnes concernées seront déterminées conformément au dispositif d’activité partielle en cours de fixation par le gouvernement, et dans le respect des dispositions conventionnelles applicables. Le dispositif d’activité partielle prévoit un minimum de 84% du salaire net, et tout sera mis en œuvre au niveau de Renault Trucks SAS afin de limiter autant que possible l’impact pour les salariés concernés.

Nous traversons une crise sans précédent, qui nous amène à mettre en place des mesures exceptionnelles. En agissant vite et fort ensemble et maintenant, nous préservons notre futur.

Je vous remercie par avance pour votre compréhension, et je sais pouvoir compter sur votre support.

Chaleureusement,

Bruno Blin

Président

 

 


 

Infos du 17 mars 2020

La direction de Renault Trucks a décidé de mettre en chômage partiel ses sites de fabrication à partir de mercredi 18 mars 2020.

Cette décision a été prise suite aux annonces du gouvernement afin d’être en phase avec les mesures demandées.

Un décret sera donc pris dans les tous prochains jours pour réformer le dispositif d’activité partielle, afin de couvrir 100% des indemnisations versées aux salariés par les entreprises, dans la limite de 4,5 SMIC. ==>L’entreprise appliquera ce décret

Les prévisions actuelles (qui peuvent évoluer compte tenu de l’imprévisibilité de la situation) nous font estimer à 45 jours le recours à l’activité partielle. Si la situation venait à s’améliorer et revenir à la normale avant ce terme, nous mettrions fin à ce dispositif d’activité partielle de manière anticipée.

 


Mise à jour du 16 mars 2020

La direction n’a pas l’intention de fermer les usines est compte bien produire normalement. Pour cela, elle met en place, dès demain matin, une distribution de masques pour les salariés qui travaillent à moins d’un mètre des uns et des autres. Pour pallier aux absents, le recours à de nouveaux intérimaires ainsi que la prolongation des intérimaires actuels est mis en oeuvre. Les intérimaires qui devaient être en carence seront quand même prolongés étant donné le caractère exceptionnel de la situation.

La fermeture des usines ne pourront être envisagé uniquement en cas de manque de pièces ou par une obligation du gouvernement.

 


Mise à jour du 15 mars 2020

Un e-mail a été envoyé par le PDG Renault Trucks, Bruno Blin, aux managers de Renault Trucks ce dimanche 15 mars 2020. En voici la copie:

Chers Collègues,

Les décisions annoncées par le président de la république pour encadrer et limiter la propagation du COVID-19 ont été renforcées hier soir à l’annonce faite par le premier ministre de la fermeture de tous les lieux publics et commerces non essentiels. Nous devons, en tant qu’entreprise, contribuer au maximum à cet effort de la nation afin que notre système de santé puisse gérer au mieux cette crise sanitaire.

C’est pourquoi, depuis plusieurs semaines, nous avons pris des mesures de plusieurs ordres et mis en place des cellules de gestion des crises quotidiennes à plusieurs niveaux d’entreprise. Notre organisation « santé et sécurité » a été mobilisés et s’est focalisée sur la gestion du COVID-19, incluant la formation et la formation du réseau santé au travail. Nous avons décidé une politique de voyages professionnels extrêmement restrictive. Des mesures d’hygiène renforcées ont été mis en place dans l’ensemble de nos établissements. Des protocoles d’isolement et de désinfection ont été élaborés et sont prêts à être appliquées en cas de détection de cas suspects ou avérés. Dans la limite du nombre de connexions possibles de l’extérieur (capacité de notre réseau informatique), le télétravail a été décidé en priorisant les personnes ayant des situations de santé particulière ou des problématiques des gardes d’enfants. Nous devons passer de nouvelles étapes.

1/ Massification du télétravail

Ce week-end, Groupe IT a réussi à augmenter significativement le nombre de connexions extérieures possibles. Nous allons donc massifier le télétravail à domicile lorsque ceci est possible pour la bonne exécution de l’activité. C’est pourquoi, nous vous demandons de dialoguer avec vos collaborateurs afin de déterminer si leur activité peut être effectuées par télétravail à domicile, et dans ce cas de privilégier, dès lundi, ce mode de fonctionnement partiellement ou à 100 %.

2/ Restauration d’entreprise

Nous sommes en train de prendre des mesures pour limiter l’interaction sociale lors de la prise des repas notamment dans les restaurants d’entreprise de nos établissements. En attendant la mise en place effective de ces mesures, nous vous encourageons a rapporté vos propres au repas. La situation évoluant au jour le jour, nous pourrons être amenés à faire évoluer les dispositions prises à ce jour. C’est pourquoi je vous demande d’être particulièrement attentifs à la communication de l’entreprise, de veiller à bien cascader l’ensemble des informations à vos équipes, et de prendre les dispositions nécessaires.

Face à cette situation exceptionnelle, votre rôle de manager est crucial. Nous devons encore davantage faire preuve de leadership, de responsabilité individuelle et collective, de collaborations et bon sens, afin de gérer au mieux chacune des situations individuelles. Et je sais pouvoir compter sur vous.

 

Vos élus Sud Solidaires vous informeront des avancées de la situation au fur et à mesure des informations que nous recevons de la direction.

 


Message du 13 mars 2020:

Après les dispositions prises par l’état Français sur la pandémie du Coronavirus (COVID19), la direction de Renault Trucks a réuni les représentants des salariés pour faire le point des mesures prises dans chaque établissement.

En ce qui concerne la garde d’enfant, il est fort probable que des parents seront obligés de rester à leur domicile s’ils n’ont pas de moyens de garde. Les crèches et écoles seront fermées dès lundi et il est déconseillé de faire garder les enfants par les grands-parents ces derniers étant plus vulnérable au virus.

L’entreprise est bien consciente qu’un nombre important de salariés pourrait être absent la semaine prochaine et une procédure a été demandée par la direction :

  • Si l’entreprise ne vous permet pas de travailler en télétravail pour garder vos enfants de moins de 16 ans tout en travaillant de chez vous, vous devez contacter votre manager pour prévenir de votre absence.
  • Votre manager doit vous fournir un formulaire Renault Trucks d’attestation sur l’honneur ou si vous n’avez pas la possibilité de le réceptionner par voie électronique, vous pouvez prendre celui du site du ministère du travail disponible ICI
  • Ce formulaire devra être envoyé chaque semaine d’absence
  • Attention, il y a droit qu’à un parent par foyer et il faut respecter, car ça sera contrôlé
  • C’est l’entreprise qui fait la démarche de déclarer votre arrêt de travail. Il n’y a pas besoin de voir le médecin.

Si vous êtes autorisé à avoir recours au télétravail, vous avez de la chance, car la direction n’a pas souhaité suivre les recommandations du gouvernement qui recommandait que tous les salariés qui ont un métier permettant de travailler à domicile, de pouvoir en bénéficier. En effet, la direction a souhaité que seuls les salariés ayant besoin de garder leur(s) enfant(s) aient droit d’en bénéficier.

Si le nombre d’absences de salarié s’avérait trop important, la direction pourrait avoir recours au chômage partiel, mais cela reste bien évidemment une option uniquement s’il n’y avait une impossibilité de faire tourner les lignes de fabrication, car la priorité de la direction reste la livraison aux clients.

Vos élus Sud Solidaires vous tiendront informé s’il y avait du nouveau entre temps.